Te souviens-tu d'un show ?? Dix ans plus tôt... déjà dix ans !!!

Un jour pas comme les autres ... Le 7 mai 1997 en Normandie dans la ville d’Argentan, fils de Viking’s Way et de Vaunoise. Je dois mon nom à mon éleveur, Monsieur Jean Claude Monthéan, adepte de l’élevage à l’extérieur hiver comme été : ce sont ses initiales et les deux premières du prénom de sa femme, Agnès.  Il décide de rajouter à la lettre J, obligatoire pour nous,  nés cette année là.  Voilà comment moi, "Jag, je suis né .. Ensuite, on me surnomme vite "le Cannibale"...  Par la suite, sur les conseils de Christophe Gallier, tout jeune entraîneur normand comme moi, Nadia Izard m'achête pour la somme de 44 000 euros. Puis, elle  loue la carrière de course au père de Christophe, Michel. ! Arrivé dans les boxes de l’entraineur normand, on dit de moi que je suis  d’un beau modèle mais je reste toutefois très peureux. Mon nouveau mentor m’emmène donc rapidement travailler sur la plage de Lingreville qui devient aussitôt mon meilleur terrain d'entrainement.  Je m’habitue au bruit et savoure le plaisir des vagues qui m'aident à la décontraction...Comme je montre tout de suite des moyens, j'arrive au niveau pour passer aux qualifications sans encombre sur l’hippodrome de Caen en 1’23’4 sur 1 500 mètres. Peu importe le chronomètre, je fais ce qu’on me demande,  c'est bien là l’essentiel. Avec encore un peu de travail, je vais bientôt  pouvoir faire mes grands débuts en compétition. Mes premiers essais ??? Sous la selle,  où je montre une certaine qualité, pour me présenter dans un semi-classique à Vincennes. Après tout, je n'ai encore que trois ans !!! Monté par Franck Nivard, tout jeune comme moi, je  gagne devant Jujube et offre, un peu à la surprise générale, le premier groupe à Christophe alors âgé de 24 ans. Il n'empêche que je montre beaucoup de caractère et me mets (trop) souvent au galop. Du coup, on me classe vite dans la fameuse catégorie des « quitte ou double » ! Le temps passe et je glâne quelques prix deci-delà :  le prix Phaeton et le prix Raymond Fouard lors de l’année 2001. A l’orée du meeting d’hiver, le prix Octave Douesnel, remporté en 2009 par un certain Ready Cash. Ainsi, on se dit que ma carrière va enfin décoller vu que je gagne aussi le prix Ariste Hémard. Mais 2002 n'est pâs la meilleure pour moi :   hormis une victoire platonique dans le prix de Croix, où je suis rétrogradé après enquête, pas grand chose d'autre à me mettre sous le mors !!! Il me faut un déclic.... un vrai !

2003, enfin... Je remporte tour à tour les prix Jules Lemonnier, du Crépuscule, Reynolds et deuxième du prix Georges Dreux et troisième du Washington. J' éclate aux yeux de la France entière. Alternant les deux disciplines avec brio, Christophe décide de "m'essayer" en ce début d’année 2004 dans "le" championnat du monde des trotteurs monté, le très prisé prix de Cornulier ! Et là, stupeur… je gagne l’épreuve de toute une classe. Derrière, tout s’enchaine et les surnoms pleuvent à mon égard : de l’ogre en passant par l’extra-terrestre pour finir au cannibal. 2004, un cru magnifique...Troisième de mon premier prix d’Amèrique, j'enlève le prix de l’Atlantique, le René Ballière, le Reynolds, le Jules Lemonnier, le Bourbonnais, le Bretagne et bien d’autres courses très huppées. Bis repetita ! Je suis donc l'’épouvantail pour le Cornulier 2005. Avec dans mon escarcelle le prix de Bourgogne deux semaines auparavant, je me retrouve écrasé d’argent dans la plus grande course montée au monde avec Matthieu ! L’instant est magique, on se balade littéralement. On se dit alors qu’on va pouvoir enchainer dans l’Amérique qui manque à son palmarès. Et Chistophe nous présente sur la cendrée avec un fan club gigantesque en ce dernier dimanche de Janvier. Rien ni personne personne ne peut  arrêter cette fabuleuse machine à la mécanique si bien huilée. La suite, tout le monde la connaît !

2006, l'année de tous les dangers... Nouveau Cornulier, deuxième prix d’Amèrique et un prix de l’Elitloppet desquels om me disqualifie : positif !!! Moi ???? pour une dose de 10 nanogrammes, soit un résultat mille fois inférieur à la dose thérapeutique efficace (tout comme le deuxième de la course d'ailleurs). Je viens de trotter sur le pied de 1’09’4 à Solvala et  1’09’9 sur l’hippodrome d’Enghien. J'ai gagné gagné trois prix de Cornulier à la suite comme Souarus !!!. C'est qui ces rumeurs qui "courent" sur moi ??? 2007... Une fin en soi... Le 14 novembre 2007, Christophe annonce officiellement la fin de ma carrière sportive. Mon au-revoir ??? Une petite phrase culte du grand Pierre Joseph Goetz: « Jag de Bellouet à la faute, catastrophe » avant d’ajouter d’un ton posé  « Salut Monsieur Jag, on t’aimait bien tu sais »… Je quitte cette  piste que j'ai tant parcourue la tête haute, fier de mon parcours, fier de Christophe et du grand champion qu'il a fait de moi ... Et vous, vous en pensez quoi, hein ???

2017, les années qui comptent... Maintenant,  je coule des jours heureux et libres au Haras de la Cour. Il paraît même que je suis un excellent reproducteur...